Conseil municipal - 29 septembre 2020
Communiqué suite au Conseil municipal du 29 septembre 2020
Le conseil municipal du 29 septembre a été précédé par le refus de Madame le Maire de nos questions orales envoyées dimanche soir pour des raisons de délai (cf. https://www.facebook.com/MtgEnCommun2020/posts/199485748211653) et de son refus d’amendement à la motion que la majorité proposait contre le rachat des parts de Suez que détient Engie par Véolia.
La réunion a débuté à 19h30 pour la première fois de notre mandat en présence du public que nous remercions chaleureusement de s’être déplacé. Elle s’est brusquement terminée à 22h20 suite à un énième échange houleux entre un élu isolé de l’opposition et Madame le Maire. Nos questions sur les décisions du Maire n’ont donc pas pu obtenir de réponse…
Céline Ciéplinski a été élue à la Commission d’indemnisation des commerces et Montgeron en Commun espère qu’avec les commerçants eux-mêmes, en commission, nous pourrons obtenir des compensations lorsque les travaux de l’avenue de la République les ont pénalisés et donc grandement fragilisés pour affronter le confinement ensuite.
Céline Ciéplinski, Elise Billebault et Rémi Hackert, ont au nom du groupe de gauche et écologiste « Montgeron en Commun » voté favorablement à plusieurs délibérations :
Parmi les votes « pour »
Ainsi nous nous réjouissons que la municipalité ait, par l’intermédiation de l’association Pelouse Environnement, décidé de signer une convention avec l’association A.R.B.R.E.S pour l’attribution du label « Ensemble arboré remarquable » de la Pelouse ce qui permettra de protéger encore plus ce patrimoine et de le valoriser. Nous espérons que les arbres seront de mieux en mieux protégés dans notre ville.
Nous avons également voté pour la délibération mettant en place un permis de louer en juin 2021 dans 3 secteurs de la ville malgré quelques réserves. Ce dispositif permet de lutter contre l’habitat indigne et les marchands de sommeil. Nous serons vigilants à ce que les moyens qui seront affectés au budget 2021 soient suffisants pour permettre un véritable contrôle.
Nous avons saisi l’opportunité de cette délibération pour proposer à madame le maire d’étudier la mise en place d’un encadrement des loyers, afin de garantir des loyers moins onéreux.
Nous avons voté pour la signature d’une convention d’objectif avec le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de l’Essonne pour une pré-étude sur la route de Corbeil à l'emplacement des garages automobiles. Ce lieu de mutation est stratégique en termes de déplacement et de liaison avec la quartier de la Glacière et nous regrettons de n’avoir pas eu de réponse ni sur la vision globale dans laquelle elle s’inscrit ni sur la nature des projets privés de développement évoqués par la mairie.
Parmi les « abstentions »
Nous nous sommes abstenus sur la cession de parcelles rue des Saules permettant le déménagement de l’Ehpad Le Manoir actuellement sis au 7 avenue Aristide Briand.
Nous nous félicitons en effet de l’amélioration du confort des 84 résidents qui bénéficieront de chambres individuelles ainsi que de la mise en place d’une unité pour les personnes atteintes d’Alzheimer. Nous déplorons en revanche fortement l’éloignement des personnes âgées dépendantes du centre-ville, de la Pelouse, lieu de promenade agréable et surtout des moyens de transport. Nous craignons que cela conduise à une raréfaction des visites des familles. Face aux aspects positifs et négatifs de cette opérations, nous avons choisi de nous abstenir.
Nous avons demandé à la majorité de présenter un calendrier de concertation concernant le devenir du bâtiment qui sera libéré par Le Manoir et qui fera l’objet d’un appel à projet d’ici fin 2020.
Nous avions proposé des amendements qui nous auraient permis de voter favorablement à la motion contre le rachat des parts de Suez que détient Engie par Veolia. Ils ont été refusés.
Nous partageons en effet les inquiétudes pour les salariés de ces groupes qui vont entendre parler de synergie avec le risque in fine de suppression d’emplois. En revanche la façon dont la motion est rédigée laisse entendre que Suez serait un peu la cible sans défense d’une attaque. Il faut quand même rappeler qu’il y a seulement quelques jours, le 22 septembre Suez a annoncé a ces actionnaires vouloir verser 2 milliards de dividendes d’ici 2022. Un pactole payé par les Montgeronnais dès qu’ils ouvrent le robinet. C’est donc une délégation de service qui coûte cher à l’usager sans profiter aux salariés de Suez. C’est certainement le premier point a rappeler. Pourquoi continuer à payer les dividendes de Suez ?
Nous pensons qu’il faut travailler à une reprise en régie de notre eau (contrats à échéance en 2023 au niveau de la CAVYVS) et à la création d’un pole public national qui développe les outils et méthodes, la recherche, la mutualisation des expériences, etc.. Marcher dans cette direction, c’est le meilleur moyen de contribuer à soustraire l’eau, notre bien commun le plus précieux, aux appétits financiers, C’est aussi le moyen de faire baisser le prix de l’eau pour les usagers. La création d’une régie, c’est aussi la meilleure façon d’offrir des perspectives d’emplois aux salariés de l’eau qui travaillent dans ces grands groupes, à commencer par ceux de Montgeron.
Les votes « contre »
Nous nous sommes également fermement opposés à quelques délibérations telles que la modification du paiement de l’EMAP (École Municipale d’Arts Plastiques) qui ne sera plus possible au trimestre mais sera au semestre, ce qui sera lourd pour la trésorerie des familles les moins aisées financièrement et ne réglera pas selon nous les problèmes d’abandon en cours d’année.
Nous nous sommes opposés à une décision modificative du budget 2020 parce que :
1. Nos propositions de juin et juillet en faveur de l’action sociale et de l’attribution de subventions exceptionnelles aux associations sociales ayant poursuivi leur activités auprès des plus vulnérables pendant le confinement n’ont toujours pas été prises en compte
2. Parce que cette modification ne change pas fondamentalement le budget 2020 qui est dans la lignée des précédents et qui, malgré de forts taux d’imposition, ne répond ni aux grands enjeux sociaux ni aux grands enjeux environnementaux.
La Ville a pris énormément de retard sur la transition énergétique et les objectifs de réduction de carbone et ne s’est pas du tout préparé aux troubles météorologiques dus au réchauffement climatique.
Les services publics et l’éducation se dégradent aux dépens des populations les plus vulnérables. Des quartiers entiers sont délaissés.
Par ailleurs, nous avons montré notre intérêt à la présentation des rapports issus de la Communauté d’agglomération Val d’Yerres Val de Seine, trop méconnue des citoyens.
Concernant le Rapport 2019 de la Politique de La Ville, nous avons salué le travail des acteurs de proximité. Nous avons demandé des informations chiffrées sur l’état d’avancement et la localisation du relogement des habitants de la Prairie de l’Oly (193 logements sociaux vont être détruits, et 19 logements sociaux seulement reconstruits sur place). Nous avons salué la signature de la charte du relogement et serons attentifs à son application. Nous avons demandé comment la ville allait maintenir le pourcentage de logements sociaux après la destruction des trois tours et compte-tenu des nombreuses constructions en cours.
Nous avons exprimé notre hâte de voir mettre en œuvre le dispositif de Territoire Zéro Chômeurs longue durée au sein de notre agglomération et devant la désertification médicale du territoire avons affirmé que la création d’un centre public de santé répondrait davantage aux besoins des habitants que des incitations financières aux médecins libéraux...