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Photo du rédacteurMontgeron en Commun

MOTION NEXTEO

Dernière mise à jour : 1 oct. 2022

Les interventions du groupe Montgeron en Commun

au Conseil Municipal du 27 septembre 2022


A PROPOS de la MOTION NEXTEO proposée par la majorité lors du conseil municipal du 27 septembre 2022

La motion cible SNCF Réseau. L'intervention de Montgeron en Commun s'attache à contextualiser l'origine des difficultés et elles sont d'abord à rechercher dans le financement du projet. Explications. Mesdames et Monsieur les Conseillers, L’annonce par SNCF Réseau au début de l’été de suspendre le projet NEXteo mérite une discussion, tant il est d’importance pour la qualité des transports de millions d’usagers de notre région et plus singulièrement de notre ville. Une annonce qui mérite au moins autant une discussion que l’annonce de l’augmentation du Pass navigo à 90 euros par Valérie Pécresse, un non sens tant écologique que sociétal. Les deux ont pourtant finalement la même origine : un besoin de financement et celui d’avoir le courage de faire payer ceux qui peuvent payer. Montgeron en Commun s’exprime bien entendu pour le déploiement de Nexteo, même si - nous l’avons compris - un risque industriel y est associé. Ce serait semble-t-il la première fois que ce système de gestion du trafic embarqué et semi automatisé serait déployé dans un environnement aussi largement ouvert à différents types de train (à l'inverse par exemple d’une ligne de métro du type ligne 14). Et le PDG de SNCF Réseau a prévenu que cela n‘allait pas de soi. Il faut aussi entendre ce message et ce que cela sous-entend. Et c’est un peu ce que, selon nous, cette motion - dont nous partageons la conclusion - ne fait pas vraiment - en éludant au final le nerf de la guerre : les financements et les incertitudes dans lesquelles sont placés SNCF Réseau, bref le besoin de financements publics. Ces projets sont portés par les contrats plan Etat Région, les CPER. Le prochain porte sur la période 2023-2027 et doit être signé à la fin de l’année. Dans le contrat qui s’achève SNCF Réseau a porté notamment le projet Eole sur le RER E. Comme pour nombre de projets ferroviaires, le coût réel a rapidement dépassé l’estimation. Les surcoûts associés à Éole sont de l’ordre de 2 Mds (de 3.8Mds on est passé à 5.4 Mds, à la fin vraisemblablement pas loin de 6 Mds.). Comme l’écrit la motion. L’Etat demande à SNCF Réseau un retour à l'équilibre en 2024. On peut alors comprendre la frilosité de SNCF Réseau à s’engager sur un déploiement technologique novateur sans avoir la certitude que les financeurs sont réellement derrière. Le prochain CPER 2023-2027 qui doit être signé fin 2022 prévoit en effet un budget de 5 milliards. Certains élus d’Ile de France Mobilité sont d’avis que si on veut réellement avancer sur les transports il en faudrait au moins 11 auxquels il convient de rajouter le milliard pour le déploiement de Nexteo sur les lignes B et D. Ce milliard supplémentaire n’entame en rien la viabilité du projet au vue des millions de voyageurs quotidien transportés, cet investissement sera amorti. Mais il pose la question des financements. Il est surprenant que Mme Pécresse et le Ministre des Transports n’arrivent pas à rassurer sur ce plan le PDG de SNCF Réseau puisque des propositions de financement sont sur la table, pour partie pas nouvelles et déjà utilisées pour boucler le financement du Grand Paris Express. On peut par exemple taxer les propriétaires de bureaux de standing de l’ouest parisien. Augmenter les loyers des bureaux de standing dans un sous ensemble de la région (Saint Lazare, La Défense ) de 20 euros/m2/an suffirait à financer 12 milliards. L’Etat et la Région ne peuvent pas dire que ce n'est pas possible puisque pour le financement du grand Paris express une hausse de cette taxe a déjà été votée en 2010, 2012, 2014, 2016, 2018 et 2019. Sur la partie de la motion qui aborde la priorisation des travaux des RER B et D sur l’avancée du projet inutile du Roissy Charles de Gaulle Express. Nous sommes naturellement d’accord avec cette remarque que nous n’avons cessé de mettre en avant ces dernières années. 35000 passagers d’un côté, 1,8 millions d’usagers quotidiens de l’autre. Y a pas photo comme on dit. Mais cela n’aura jamais été aussi limpide dans la bouche de l'exécutif régional. En tous les cas pas suffisamment pour que Valérie Pécresse demande l'arrêt pur et simple de ce projet au vue des risques qu’il faisait porter sur le timing des travaux de rénovation des RER B et D. Les occasions n’ont pourtant pas manqué. La Tribune rapportait ainsi encore en septembre 2021 ( https://www.latribune.fr/.../valerie-pecresse-le-grand... ) que la présidente de la région Île-de-France est très remontée contre les décisions judiciaires qui entravent les travaux du Charles-de-Gaulle Express (CDG Express), un chantier de 2 milliards d'euros dont la moitié a déjà été dépensée. Un projet d'intérêt majeur, selon la présidente du mouvement Libres ! qu'il faut protéger de l'arbitraire judiciaire. Comment s’étonner dès lors de la tournure prise ? Évidemment ce projet du CDG Express n’engage pas le budget d’IDF Mobilité, juste un retard de plusieurs années des travaux du RER B et D. Il fallait choisir. Voilà, en éludant le contexte, vous découplez comme à l’habitude, votre action locale (celle ou vous vous positionnez en victime et ou les Montgeronnais subissent des décisions et ou vous prétendez jouer un rôle protecteur) de vos actions politiques aux échelons supérieurs qui ont pourtant été structurante du cadre dans lequel évolue désormais le ferroviaire (vote européen pour la libéralisation du rail, destruction de la SNCF intégrée , introduction de la concurrence sur le rail, transformation de SNCF réseau en société anonyme, plus récemment introduction de la concurrence dans les bus avec les résultats que le taux de démissions s’est emballé, et que l’offre de transport ne peut plus être assurée.. Nous voterons la motion au nom de l’urgence d’améliorer les conditions de transports des usagers du RER D. Rien de plus.



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